Verlag: [Guyon Boudeville, pour] Antoine André, Toulouse, 1558
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In den WarenkorbPetit in-4 (18 x 14 cm) de (12)-321-(1) pp. (sign. aa6, A-Z4, AA-QQ4, RR5), demi-chagrin rouge, dos à nerfs, non rogné (reliure du XIXe siècle). Première édition de la traduction française établie et commentée par Jean de Coras sortie des presses de Guyon Boudeville avec sa grande marque typographique au verso du dernier feuillet « A Tolose. De l'Imprimerie de G. Boudeville. Iure de l'Université M.D.LVIII ».Pièces liminaires : Extrait du privilège du 4 avril 1557 accordé à Coras pour neuf ans (verso de la page de titre) ; dédicace à François de Valois roi d'Ecosse et dauphin de France ; table des matières sur deux colonnes ; [fine] Avis au lecteur, Épîtres à Scaliger.Dialogue apocryphe d?Hadrien et d?Épictète connu depuis le VIIIe siècle, traduit du latin et augmenté par le jurisconsulte calviniste Jean de Coras (Toulouse 1513 - Paris 1572), l'une des victimes de la Saint-Barthélémy, qui fut rapporteur au procès de Martin Guerre, auteur de Miscellanea juris civilis (Lyon 1555-1558), Les Douze Règles du Seigneur Jean Pic de la Mirandole (Lyon, 1605) etc. « Jean de Coras, magistrat de Toulouse, fuit devant un terrible fléau : la peste qui sévit alors dans cette ville. Il ne trouve rien de mieux pour se refaire l?âme que de traduire de l?Épictète apocryphe, la fameuse Altercation de l?Empereur Adrien. Épictète lui apparaît, au travers de ce petit opuscule de peu d?importance, un vrai chrétien, car ses ? sentences divinement chrétiennes et chrétiennement divines en peu de paroles comprennent la loi et les prophètes? Les notes en effet qui chargent les marges de la traduction tendent toutes à ce même but : rapprocher la pensée antique, dans ce qu?elle eut de plus élevé, de plus grand de plus profondément moral, de la pensée chrétienne c?est-à-dire des préceptes de la loi divine révélée dans l?Ancien et le Nouveau Testament, et nous y voyons Sénèque, Cicéron, Diogène, Plaute voisiner avec les Pères de l?Église, les Prophètes, les Apôtres et Jésus lui-même » (Léontine Zanta, La Renaissance du stoïcisme au XVIe siècle).Un des plus importants imprimeurs toulousains de la Renaissance, Guyon Boudeville (15.-1562) imprimeur juré de la ville et de l'université, s'établit à son compte en 1541. Il fut pendu pour protestantisme à la suite des troubles de Toulouse, le 20 mai 1562. Très bon exemplaire à grandes marges. Manque un feuillet blanc (RR6) ; galerie de ver marginale cahiers B-G.Bibliotheca Aureliana LVIII, p. 143, n° 119 ; Cioranescu 6867 ; Haag IV, p. 56 ; non cité par Brunet (II, 268, Jean de Coras).
EUR 5.300,00
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In den Warenkorbde l'Empereur Adrian, et du philosophe Epictéte, contenant Soixante & tréze Quéstions, & autant de réponses, rendu, de Latin en François. par monsieur maître Iean de Coras, Docteur és droits, & Conseiller du Roi, au Parlement de Tolose, aveq la Paraphrase, du même Autheur. Petit in-4 de (6) ff., 322 pp., la dernière non chiffrée: maroquin brun, dos à nerfs richement orné, triple filet doré encadrant les plats, coupes filetées or, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrures (Hardy). Edition originale de la traduction française par Jean de Coras, dédiée au dauphin, François de Valois, futur roi François II. Belle marque gravée de l?imprimeur au verso du dernier feuillet. L'Altercacion, tirée du Manuel d?Epictète se présente sous la forme d'un dialogue entre le philosophe Epictète et l'empereur Hadrien. Le jeu des questions-réponses porte sur divers sujets de morale ou religieux, ponctuées de maximes, devinettes et courts poèmes. On connaît, au Moyen Age, des traductions en langue occitane et catalane de ce texte composé à l?origine en vers. Cette version française en prose, très augmentée, est l'oeuvre du juriste calviniste Jean de Coras (Toulouse 1513 - Paris 1572), l'un des martyrs de la Saint-Barthélémy, qui fut rapporteur au procès de Martin Guerre. En français réformé. Remarquable impression de Guyon Boudeville, l?un des plus brillants imprimeurs toulousains, mort prématurément en 1562 en raison de ses opinions religieuses. Dès 1555, il abandonne l?orthographe ordinaire pour adopter une orthographe inspirée des théories de Jacques Peletier du Mans et de Ronsard. Il remplace notamment tion par cion et ction par xion ; il bannit le y et le s muet est remplacé par un accent circonflexe (ainsi est est-il orthographié êt), etc. Les livres sortis de ses presses de 1556 à 1559 adoptent tous cette orthographe nouvelle, qui s?inscrit dans les premiers combats pour la langue française au XVIe siècle et l?établissement d?une graphie plus proche de la phonétique. (cf. Nina Catach, L?Orthographe française à l?époque de la Renaissance, pp. 201-202 et 388). Très bel exemplaire, réglé et finement relié par Hardy. Il provient de la bibliothèque du docteur Danyau, avec son ex-libris. Répertoire bibliographique des livres imprimés en France au seizième siècle, XX, Toulouse, par J. Mégret et L. Desgraves, p. 143, n° 119 : le bibliographe signale aussi, au n° 120, une autre émission à la même date, toujours imprimée par G. Boudeville, mais avec le titre à l'adresse du libraire parisien Gabriel Buon.- Haag, La France protestante, IV, p. 56, n° V.