Son nom est un symbole. Aujourd'hui encore, il incarne la lutte pour la liberté, jusqu'à l'ultime sacrifice : son suicide par défenestration, le 22 mars 1944 à Paris, pour échapper aux tortionnaires de la Gestapo. Le péril nazi, Pierre Brossolette le discerne et le dénonce depuis longtemps. Bien avant d'être nommé numéro 2 du BCRA, les services de renseignement de la France libre, ce militant socialiste, agrégé d'histoire, hostile aux accords de Munich, avait été journaliste. Entré en résistance au sein du réseau du Musée de l'homme, dont il rédige le bulletin clandestin, il rejoint en 1941 l'organisation du colonel Rémy. Passé à Londres en avril 1942, partisan d'une vaste union patriotique jusqu'au PSF de Charles Vallin, il est de ceux qui convainquent le général de Gaulle de l'importance de la Résistance intérieure. Gilberte Brossolette, épouse et partenaire, fut la première à raconter sa vie, à l'aide des témoignages inédits d'Henri Frenay, du colonel Passy, de Pierre Mendès France et de nombreux résistants. Elle dépeint aussi le mari et le père, homme joyeux et attentionné, modèle d'engagement humain. Enrichi de documents rares et de photos, voici un témoignage pour l'histoire, à l'heure où les cendres de Pierre Brossolette entrent au Panthéon.
Son nom, inscrit au fronton de nos rues, est un symbole. Pour toute une génération, il personnifie la lutte pour la liberté, jusqu'à l'ultime sacrifice : son suicide par défenestration à 40 ans, le 22 mars 1944, pour échapper à ses bourreaux de la Gestapo.Avant d'être nommé par de Gaulle numéro 2 du BCRA (service de renseignement de la France libre), ce militant socialiste, agrégé d'histoire, avait été enseignant (révoqué par Vichy), journaliste (à Marianne et au Populaire, organe de la SFIO). Entré en résistance au sein du réseau du Musée de l'homme (dont il rédigeait le bulletin) et de Libération-Nord, c'est lui, à Londres, qui obtient du général de Gaulle que ses messages se réfèrent à la devise de la République. Il est partisan d'une vaste union patriotique jusqu'au PSF de Charles Vallin, mais son arrestation ne lui permettra pas de concrétiser cette utopie.Gilberte Brossolette (1905-2004), son épouse rencontrée à la Sorbonne en 1923, retrace sa vie. Elle dépeint aussi le mari et le père, homme joyeux et attentionné, modèle d'engagement humain.