Inhaltsangabe
" Durant l'hiver 1899-1900, alors qu'une épidémie de grippe sévit, Charles Péguy, jeune fondateur des "Cahiers de la Quinzaine", est terrassé par le virus. Péguy publie alors trois longs textes dans la revue qu'il dirige : " De la grippe ", " Encore de la grippe ", " Toujours de la grippe " (datés respectivement de février, mars et avril 1900). Cette grippe qui le frappe, en même temps qu'une importante partie de la population, lui inspire une série de dialogues entre un " provincial " épris de vérité et un " docteur moraliste révolutionnaire ", qui comprend toutes les subtilités du socialisme contemporain...
Über die Autorin bzw. den Autor
Charles Pierre Péguy est un écrivain, poète et essayiste français. Après des études dans sa ville natale, il va à Paris préparer le concours de l'École Normale Supérieure, auquel il est reçu en 1894. En 1896, il écrit un drame, "Jeanne d'Arc". Attiré par les idées socialistes, il expose son point de vue dans "Marcel, premier dialogue de la cité harmonieuse" (1898) et milite pour la révision du procès Dreyfus. Bientôt, il abandonne la carrière universitaire, se sépare du parti socialiste et fonde, en 1900, une revue indépendante, les Cahiers de la Quinzaine, qui se propose d'informer les lecteurs et de « dire la vérité ». C'est de « la Boutique », installé en face de la Sorbonne, que Péguy mènera le combat ; en dépit des difficultés financières, les Cahiers, auxquels collaborent Jérôme et Jean Tharaud, Daniel Halévy, François Porché et Romain Rolland, paraîtront jusqu'à la guerre de 1914. Les grandes oeuvres en prose de Péguy y trouvent place ; ce sont "Notre Patrie" (1905), où il dénonce le danger allemand et la menace de guerre, "Notre jeunesse" (1910), où il oppose mystique et politique, "L'Argent" (1913), où il évoque le monde de son enfance qui ne connut pas la fièvre de l'argent. En 1908, il déclarait à Joseph Lotte: « J'ai retrouvé la foi ». De sa méditation, naissent de grandes oeuvres poétiques : "Le Mystère de la charité de Jeanne d'Arc" (1910), "Le Porche du mystère de la deuxième vertu" (1911) et "Le Mystère des saints-innocents" (1911). Reprenant le geste du bûcheron qui, dans "Le Porche du mystère de la deuxième vertu" mettait ses enfants sous la protection de la Vierge, Péguy fait, en 1912, plusieurs pèlerinages à Notre-Dame de Chartres. On retrouve l'écho de ces événements dans "La Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc" (1912), écrite en reconnaissance pour la guérison de son fils Pierre, et dans "La Tapisserie de Notre-Dame" (1912) ; Péguy n'hésite pas à écrire "Ève" (1913), une oeuvre d'une longueur inusitée, qui comporte huit tragédies en cinq actes et 8000 alexandrins. Il songeait à évoquer le Paradis dans un nouveau poème, quand survint la guerre, où il trouva la mort. La plupart des archives sur Péguy sont aujourd'hui rassemblées au Centre Charles Péguy d'Orléans, fondé par Roger Secrétain en 1964. On y trouve notamment la quasi-totalité de ses manuscrits.
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