En l'an 80 avant notre ère, un jeune avocat de vingt-six ans plaide, dans un style nouveau, sa première affaire criminelle. Cicéron défend Sextus Roscius, un citoyen d'Amérie accusé de parricide par trois hommes, dont un affranchi, Chrysogonus, favori de Sylla. L'atmosphère est encore lourde du souvenir des proscriptions qui ont ensanglanté Rome. Or l'avocat, avec brio, attaque courageusement les accusateurs : ils cherchent à éliminer son client pour s'emparer de ses biens en toute illégalité. L'audace de l'orateur est récompensée puisqu'il sauve Sextus Roscius d'un horrible châtiment. Mais était-ce là son seul objectif ? Et si ce discours offrait à Cicéron l'occasion d'inaugurer avec éclat son ambitieuse carrière politique ?
Cicéron (106-43 avant J.-C.) fut l’un des plus brillants avocats de l’Antiquité, « le premier avocat de l’idée d’humanité » selon Stefan Zweig. Écrivain prolifique, il prit part aux heures explosives de la République romaine, notamment à l’un des plus fameux procès de l’histoire : l’Affaire Verrès. On lui doit de nombreux classiques, parmi lesquels
L’Amitié,
La Nature des dieux,
Les Devoirs ou encore ses nombreux
Discours.
Jean-Noël Robert, latiniste et historien de Rome, a publié aux éditions Les Belles Lettres une quinzaine d'ouvrages sur l'histoire des mentalités dans l'Antiquité romaine, parmi lesquels Les Plaisirs à Rome (1986, nlle édition 2005), Rome la gloire et la liberté (2008), Les Romains et la mode (2011) ou L'Empire des loisirs (Signet, 2011). Il dirige en outre la collection « Realia » et celle des « Guides Belles lettres des civilisations » dans laquelle il a signé deux volumes, Rome et Les Étrusques.
Docteur ès lettres ; Professeur d'histoire romaine et d'archéologie à l'Université de Caen (en 1985), président de la Société de défense des bibliothèques de France (en 1988), professeur de civilisations de l'Antiquité à Paris-IV Sorbonne (en 1989) ; Directeur de la Direction de l'information scientifique et technique et des bibliothèques au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche (1993-1995)