Quand se glisse chez Bonaparte l'idée de devenir empereur. " Il y a des moments où l'histoire semble hésiter avant de prendre son élan : Hannibal quand il décide de passer les Alpes avec ses éléphants pour frapper Rome au coeur ; César sur les bords du Rubicon ; le général de Gaulle à l'aube du 17 juin 1940, quand il monte dans l'avion qui va l'emmener à Londres, vers une résistance qui peut paraître sans espoir. C'est un éclair de cet ordre que j'ai tenté de saisir : l'instant où Bonaparte, adulé par les Français qu'il a tirés de l'abîme, décide de devenir empereur. " A travers une conversation imaginaire et décisive entre Napoléon Bonaparte et Jean-Jacques Régis Cambacérès, son deuxième consul, Jean d'Ormesson explore la tension entre l'esprit révolutionnaire républicain et le désir de puissance. Il met en scène un Cambacérès ensorcelé par le charismatique Bonaparte. Si tous les mots prêtés à Bonaparte ont bien été prononcés par lui, l'auteur forge ce dialogue fictif à la veille de l'avènement du Premier Empire, aux Tuileries, vers le début de l'hiver 1803-1804. Enlevé et brillant, ce dialogue surprendra par son actualité.
Né à Paris en 1925, Jean d'Ormesson est normalien et agrégé de philosophie. Il a dirigé Le Figaro de 1974 à 1977. Auteur, entre autres, d' Au plaisir de Dieu , La Douane de mer , Voyez comme on danse et Qu'ai-je donc fait ? , il remporte le Grand prix du roman de l'Académie française pour La Gloire de l'Empire en 1971 et, deux ans plus tard, est élu sous la Coupole. Son dernier roman C'est une chose étrange à la fin que le monde a remporté un énorme succès.