Inhaltsangabe:
Ce livre, Chrestomathia, autrement dit, le Savoir Utile, pose l'un des fondements d'une doctrine qui veut établir ce qu'on doit enseigner à la jeunesse dans une société qui se propose de réaliser 'le plus grand bonheur pour le plus grand nombre'.
Si clair et si distinct que soit le propos, l'ouvrage est un extraordinaire entrelacs de modes d'exposition : préfaces, tables (dont certaines ne sont pas de Bentham), notes sur les tables, appendices dont certains sont de simples dissertations alors que d'autres sont des véritables traités. La première édition de Chrestomatia n'était pas signée de Bentham. Son écriture, en devenant proliférante, s'est trouvée mêlée à celle de Dumont, par exemple, traduite pour être publiée en français, et, par une étrange aberration, retraduite pour être publiée en anglais, comme si elle n'avait pas d'abord été écrite en anglais.
Chrestomathia, mot énigmatique, n'est pas une simple fantaisie linguistique, propre à distraire le lecteur. Le terme, pensé en grec, nous impose d'inspecter les entrailles d'un projet éducatif et culturel où la main propose toutes sortes de lignes qui se concentrent particulièrement dans la table de Chambres, hymne verbal à l'artisanat, alors que l'essentiel du propos du texte tend à constituer un enseignement moderne mieux adapté à la grande industrie et au grand commerce du début du XIXe siècle.
Ainsi, ce livre qui se propose d'établir que tous ne doivent pas perdre leur temps à apprendre les langues anciennes, ne se laisse penser, dans ses ramures et ses nervures, qu'avec la mise en uvre de l'étymologie essentiellement grecque des mots utilisés pour désigner les sciences et les pratiques. Il y a là l'indice que l'utilitarisme n'est pas du tout ce que l'on croit. Pour preuve, les étymologies soigneusement forgées par l'auteur, comme pour graver ironiquement un faux passé. En magnifiant la main, à travers Chrestomathia, Bentham en précipite, à mots couverts, le déclin et la fin.
Reseña del editor:
Ce livre, Chrestomathia, autrement dit, le Savoir Utile, pose l'un des fondements d'une doctrine qui veut établir ce qu'on doit enseigner à la jeunesse dans une société qui se propose de réaliser 'le plus grand bonheur pour le plus grand nombre'. Si clair et si distinct que soit le propos, l'ouvrage est un extraordinaire entrelacs de modes d'exposition : préfaces, tables (dont certaines ne sont pas de Bentham), notes sur les tables, appendices dont certains sont de simples dissertations alors que d'autres sont des véritables traités. La première édition de Chrestomatia n'était pas signée de Bentham. Son écriture, en devenant proliférante, s'est trouvée mêlée à celle de Dumont, par exemple, traduite pour être publiée en français, et, par une étrange aberration, retraduite pour être publiée en anglais, comme si elle n'avait pas d'abord été écrite en anglais. Chrestomathia, mot énigmatique, n'est pas une simple fantaisie linguistique, propre à distraire le lecteur. Le terme, pensé en grec, nous impose d'inspecter les entrailles d'un projet éducatif et culturel où la main propose toutes sortes de lignes qui se concentrent particulièrement dans la table de Chambres, hymne verbal à l'artisanat, alors que l'essentiel du propos du texte tend à constituer un enseignement moderne mieux adapté à la grande industrie et au grand commerce du début du XIXe siècle. Ainsi, ce livre qui se propose d'établir que tous ne doivent pas perdre leur temps à apprendre les langues anciennes, ne se laisse penser, dans ses ramures et ses nervures, qu'avec la mise en uvre de l'étymologie essentiellement grecque des mots utilisés pour désigner les sciences et les pratiques. Il y a là l'indice que l'utilitarisme n'est pas du tout ce que l'on croit. Pour preuve, les étymologies soigneusement forgées par l'auteur, comme pour graver ironiquement un faux passé. En magnifiant la main, à travers Chrestomathia, Bentham en précipite, à mots couverts, le déclin et la fin.
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