Críticas:
"La Pirouette", "Monastère", "Signor Hoffman"... sont des ovnis dans la littérature sud-américaine. (...) Ces textes s'inscrivent dans le sillon des novellistes des États-Unis, Hemingway, Carver et Cheever : écriture à la pointe sèche, litote, art de la chute. Eduardo Halfon devient le premier écrivain nord-americain de langue espagnol. Il ne le sait pas forcément, mais c'est une très bonne nouvelle. --L'Express, 22/28 avril 2015
On reste sans voix devant le talent du Guatémaltèque. Sa manière si singulière et puissante de se jouer du tragique. --Lire, mai 2015
Derrière les mots souvent impuissants, Halfon compose, avec un humour pudique, une douce et belle musique aux accents lointains. De partout et d'ailleurs. --Le Monde des livres, 3 avril 2015
Reseña del editor:
Un écrivain guatémaltèque se rend en Italie, invité à évoquer la mémoire de son grand-père, rescapé d'Auschwitz. Là, il découvre que le camp de concentration mussolinien n'est pas le vrai camp mais une copie et se rend compte que tout est mascarade et dénaturation, à commencer par son nom, fallacieusement germanisé en Hoffman. L'univers romanesque bascule dans le vertige, que sous-tend l'humour sardonique du narrateur. Puis le voilà sur le chemin d'une plage du Pacifique ; au milieu d'une mare de requins débités en morceaux, une cage en bambou où s'agite un garçon mongolien et épileptique : là aussi, l'enfermement, la souffrance, et la peine coupable du narrateur. Ou encore sur le haut-plateau guatémaltèque, lorsqu'une enquête l'amène à découvrir une plantation de caféiers qui a survécu à l'exploitation capitaliste et au leurre du commerce équitable : dans l'équilibre naturel retrouvé, les oiseaux sont revenus, et le monde est à nouveau rassurant et beau. Seulement les frontières persistent à l'intérieur d'un même pays - le Guatemala des origines amputé du Belize aux sables blancs - et ses barrières policières. Chacune des nouvelles de ce recueil se déroule en somme entre deux pôles ou deux faces, de Senor Halfon à Signor Hoffman. Dans une tonalité mélancolique, douce-amère, et la sonorité d'un air de jazz entendu un soir, à Harlem, la musique des mots apparaît finalement comme la seule voix d'espérance, avec en écho la dérision d'un chant de déportés, "Oh ghetto mon amour", célébrant tout à la fois la grande misère des hommes et leur folle aptitude à survivre.
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