Il est des dates qui s'affranchissent des années et des siècles. Personne n'oublie que les privilèges furent abolis la nuit d'une 4 août, qu'il veut un coup d'Etat un 18 brumaire et un appel un 18 juin. Désormais, sublimant toutes les tours écroulées, l'éphéméride retient que septembre a trouvé son jour de haute mémoire le 16, entre 11h 30 et 14 h 02, dans les arènes de Nîmes. A qui donc faudrait-il rappeler ce qui s'est accompli en ce lieu. par fort soleil et mystère avéré ? José Tomas seul face à six toros appartenait continûment et de droit décidément divin, à la seule mythologie qui vaille : celle qui sait enchanter un réel en expansion constante. L'indicible, à ce point calligraphié sur le sable, ne peut être effacé des registres du temps. Alors, ce Tao du Toreo, dont le sous-titre pourrait être : de la tauromachie considérée comme un nouvel art martial. Une suite de poèmes brefs qui, à la manière des séquences du recueil de Lao Tseu, évoquent ce qui s'est risqué là, avec dans un meme mouvement les dessins qu'Ernest Pignon-Ernest a consacré au Maestro de Galapagar.
Quand l'inouï est advenu, que l'impossible s'est imposé et l'absolu manifesté, il n'y a, pour quitter le domaine des hyperboles, sans rien renier de la fascination qui à jamais perdurera, que le souci de risquer sa parole et de dire ce qui fut, en ce matin et ce midi du 16 septembre 2012, dans les arènes de Nîmes. Non pas raconter, mais raviver cette commotion d'être qui prit possession de chacun, et de tous à la fois, pendant les deux heures et demie d'une corrida à nulle autre pareille. José Tomás, face à six taureaux, inventa ce jour-là un art martial à sa mesure, et, pour ceux qui le suivaient des yeux, du coeur et des nerfs, une aimantation extatique où la stupeur, l'émotion, l'exaltation, la joie la plus extrême étaient d'un seul tenant, d'un seul élan de corps et d'âme. C'était soudain l'éternité. Le Maestro dépliait sur le sable une partition exacte, silencieuse et parfaite. La beauté avait force de loi. Plus rien n'existait au monde et il ne manquait rien. Une succession de poèmes brefs, à la manière des séquences du Tao-tö-king, dit ainsi l'essence même du toreo, avec à la suite les dessins qu'Ernest Pignon-Ernest a consacrés à l'emblématique corrida et au Maestro de Galapagar. Une traduction de Vivian Lofiego vient en écho, pour que résonne au plus près la langue de Federico García Lorca, d'Antonio Machado et de José Bergamín.
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