Alice au pays des merveilles

« Alice commençait à se sentir très lasse de rester assise à côté de sa sœur. Elle se demandait si le plaisir de tresser une guirlande de pâquerettes vaudrait la peine de se lever et d’aller cueillir les pâquerettes, lorsque brusquement, un Lapin Blanc aux yeux roses passa en courant près d’elle. » Rien de remarquable jusque-là, mais quand le Lapin Blanc sort une montre de la poche de son gilet, Alice se dit que cela n’est peut-être pas tout à fait normal. Alors elle décide de suivre le lapin dans son terrier. Elle va découvrir un pays étrange où l’on croise des tortues qui pleurent, où l’on joue au croquet avec des flamants roses et où les cartes à jouer tiennent de longs discours... Entrons avec Alice dans le pays des merveilles, le pays qui n’appartient qu’aux enfants et aux adultes qui le sont restés.

Lewis Carrollest le pseudonyme de Charles Lutwidge Dodgson. Le très sérieux M. Dodgson, professeur de mathématique à l'université d'Oxford, ne voulait en effet reconnaître «aucun rapport entre lui et les livres publiés sous un autre nom que le sien»... C'est-à-dire Lewis Carroll ! Né le 27 janvier 1832 à Daresbury, dans le Cheshire, fils d'ecclésiastique, le jeune Charles est admis en 1846 à Rugby, célèbre public school, puis en 1851 à Oxford. Brillant mathématicien, il enseignera à Christ Church College jusqu'en 1881, et publiera, sous son vrai nom, plusieurs ouvrages consacrés aux mathématiques et à la logique symbolique. Passionné de photographie, les enfants demeurent ses modèles favoris ; il invente pour eux des jeux de langage et leur dédie des contes, «Alice aux pays des merveilles» (1865), «De l'autre côté du miroir» (1871), «La chasse au Snark» (1876) et «Sylvie et Bruno» (1889). Son goût des énigmes, des jeux de mots et de la parodie en fait l'un des grand maître du «non-sense» en littérature. Il meurt en 1898 à Guildford, dans le Surrey.