Reseña del editor:
Pour ses expéditions nocturnes, Arsène Lupin ne revêt jamais de costume spécial, couleur sombre, couleur gris foncé. « J’y vais comme je suis, dit-il, les mains dans mes poches, sans armes, le cœur aussi paisible que si j’allais acheter des cigarettes, et la conscience aussi à l’aise que si j’allais accomplir une œuvre charitable. » Tout au plus lui arrive-t-il d’exécuter quelques exercices d’assouplissement, de sautiller sur place sans faire de bruit, ou de marcher dans les ténèbres sans renverser d’objets. C’est ce qu’il fit ce soir-là, et avec succès. Tout allait bien. Il était en forme et capable, moralement et physiquement, de faire face à toutes les éventualités. Il mangea quelques gâteaux secs, avala un verre d’eau et s’engagea dans la cage de l’escalier. Il était onze heures et quart. Nulle clarté. Pas de bruit. Aucun risque de rencontrer un locataire puisqu’il n’y en avait pas, ni un domestique puisqu’ils étaient couchés et que Courville veillait là-haut. Quel plaisir d’opérer dans de telles conditions de sécurité ! Pas même le petit ennui de fracturer une porte ou de forcer une serrure : il possédait la clef. Pas même le tracas de s’orienter : il possédait un plan. Il entra donc, comme chez lui, et, comme chez lui, après avoir suivi le couloir qui menait au cabinet de travail, il alluma l’électricité de cette pièce. On ne travaille bien qu’en pleine lumière.
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