Reseña del editor:
Extrait: ...et que chaque jour accroît ses motifs par ses effets: celui qui commence par haïr inspire une irritation propre à faire mériter sa haine qui d'abord était injuste. Les poètes se sont exercés sur tous les emblèmes de malheur qu'il fallait attachera l'envie. Quel triste sort, en effet, que celui d'une passion qui se dévore elle-même, et, poursuivie sans cesse par l'image de ce qui la blesse, ne peut se représenter une circonstance quelconque où elle trouverait du repos! Il y a tant de maux sur la terre cependant, qu'il semblerait que tout ce qui arrive dans le monde dût être une jouissance pour l'envie; mais elle est si difficile en malheurs, que s'il reste de la considération à côté des revers, un sentiment à travers mille infortunes, une qualité parmi des torts, si le souvenir de la prospérité relève dans la misère, l'envieux souffre et déteste encore: il démêle, pour haïr, des avantages inconnus à celui qui les possède; il faudrait, pour qu'il cessât de s'agiter, qu'il crût tout ce qui existe inférieur à sa fortune, à ses talents, à son bonheur même; et il a la conscience, au contraire, que nul tourment ne peut égaler l'impression aride et desséchante que sa passion dominatrice produit sur lui. Enfin l'envie prend sa source dans ce terrible sentiment de l'homme qui lui rend odieux le spectacle du bonheur qu'il ne possède pas, et lui ferait préférer l'égalité de l'enfer aux gradations dans le paradis. La gloire, la vertu, le génie viennent se briser contre cette force destructive; elle met une borne aux efforts, aux élans de la nature humaine: son influence est souveraine; car qui blâme, qui déjoue, qui s'oppose, qui renverse, qui se saisit enfin de la force destructive, finit toujours par triompher. Mais le mal que l'envieux sait causer ne lui compose pas même un bonheur selon ses voeux; chaque jour la fortune ou la nature lui donnent de nouveaux ennemis; vainement il en fait ses victimes, aucun de...
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