Mémoires de Vidocq: chef de la police de Sureté jusqu'en 1827

EUGÈNE-FRANÇOIS VIDOCQ (1775-1857) né à Arras, fils de boulanger et connu pour son passage de forçat évadé du bagne à chef de la police de sûreté. Ayant eu les pieds des deux côtés du miroir de la justice, aucun reflet passait inaperçu à son œil exercé à percer l´ombre des bas fonds parisiens. Il est le fondateur de la police judiciaire et aussi de la première agence de détectives privés de France. Mais surtout il fut un grand aventurier. À l´âge de 16 ans, après avoir commis plusieurs larcins, il quitte Arras et est arrêté par la police, mais il s´en sorte d´affaire en s´enrôlant dans l´armée révolutionnaire, pour en être renvoyé en 1793 à cause de son mode de vie peu exemplaire. Le 27 septembre 1796 il est condamné à huit ans de travaux forcés à la chaine de Brest. Avant son arrivée à destination, il tente une première évasion soldée par un échec. Cependant, huit jours après, il se déguise en matelot et quitte la ville sans rencontrer le moindre obstacle. À nouveau il est arrêté en 1799 et envoyé au bagne de Toulon, d´où il s´évade en 1800. En 1809 se produit le grand revirement de situation car il propose à la police de Paris ses services comme indicateur. Une fois gracié, en 1818, il sera placé à la tête de la Brigade de Sûreté, un service dont les membres sont d´anciens condamnés chargés de s´infiltrer dans le milieu criminel. Malgré ses méthodes peu orthodoxes, son succès et grand et lui rapportera autant d´admirateurs que de détracteurs. Il est la source d´inspiration de plusieurs écrivains, parmi lesquels il faut compter Victor Hugo, qui a façonné son Jean Valjean sur l´image de Vidocq, et Honoré de Balzac en a fait de même avec Vautrin. Arsène Lupin rappelle lui aussi la figure de Vidocq. Voici donc les mémoires de ce personnage fascinant écrites de sa propre main.